dimanche 22 février 2009

Distractions.

Lui : Bon si vous voulez, on couchera ensemble à l'occasion.

Elle : S'il n'y a que ça pou vous faire plaisir !!! L'amour est une morne affaire de rêveurs qui cherchent en vain l'extase d'un moment si bref qu'il n'épanche nullement ! Je ne vous pensais pas si terre à terre ! La prochaine fois promettez-moi les étoiles, le feu dans le ciel ou bien la caresse d'un doux baiser sur le revers d'une main !!! Et à défaut d'avoir mon corps vous aurez mon âme !

Lui : bon alors je vous sors le grand jeu :
je m'appelle nicolas, j'aime le foot, le rock, la moto et les sorties au bowling avec mes potes.Je me dis qu'on pourrait se rencontrer dans un bar PMU, on boirait des bières, ce serait fou. On ferait un baby-foot, et je tomberais fou amoureux de votre coup de poignet, moi j'aurais les jaunes et vous les bleus, je gagnerais 9-4, vous seriez un rien vexée.
Comme à un moment vous auriez pris la balle dans l'oeil, je m'approcherais pour regarder le bleu qui commencerait à poindre, et là un quatuor à corde commencerait à jouer Haydn, on se regarderait longuement mes yeux dans le seul oeil qui vous resterait de valide.

Ensuite on ferait l'amour sur le baby foot sans craindre les regards des autres puisque le temps se serait arrêté, vous auriez les marques des deuxièmes lignes incrustées dans le dos, je trouverais ça hyper sexy. 

Et puis on se regarderait comme deux enfants qui inventent un nouveau jeu, gardant secret tout ce bonheur de peur que le monde entier nous jalouse, je vous aiderais à retirer les morceau d'avant centre restés coincés dans vos cheveux, un cheval blanc arriverait devant le PMU (normal, un cheval au PMU), et voilà, on serait lundi on reprendrait notre vie de bureau, et on irait acheter des nouilles à Monoprix. 
Dites moi oui.

Elle : Comment refuser une entrevue si romantique avec la douceur du rock qui frôlerait mes tympans, l'odeur de cambouis sur vos vêtements, votre haleine si chaude et embrumée d'alcool fraîchement consommé, vos mains de mâle me saisissant rudement pour me faire basculer sur le plus doux des sofas : le babyfoot ! Comment vous empêcher de me faire l'amour puissamment, ma tête s'entrechoquant entre les arrières gauche et droit, comme une seconde caresse ? Et cet oeil si douloureux resterait fermé et inviterait le second à en faire autant en s'abandonnant à l'émotion d'une scène grandie par l'émoi de deux corps jeunes et beaux, tels des héros de séries hollywoodiennes ! Non ! Quelle merveille que ce cheval racé attendant patiemment la fin de nos ébats, là devant ce PMU de luxe. Comment refuser un rendez-vous aussi parfait ? Allons mon amour, cessons cette fantaisie, et courrons vers nos destin, galopons droit à nos destinées si belles !!!