mardi 30 juin 2009

Je veux lire ça...


Le vieil homme et la mer
de Ernest Emingway.


Il appelait l'océan la mar, qui est le nom que les gens lui donnent en espagnol quand ils l'aiment. On le couvre aussi d'injures parfois, mais cela est toujours mis au féminin, comme s'il s'agissait d'une femme.
Quelques pêcheurs, parmi les plus jeunes, ceux qui emploient des bouées en guise de flotteurs pour leurs lignes et qui ont des bateaux à moteur, achetés à l'époque où les foies de requins se vendaient très cher, parlent de l'océan en disant el mar, qui est masculin. Ils en font un adversaire, un lieu, même un ennemi. Mais pour le vieux, l'océan c'était toujours la mar, quelque chose qui dispense ou refuse de grandes faveurs ; et si la mar se conduit comme une folle, ou comme une mégère, c'est parce qu'elle ne peut pas faire autrement : la lune la tourneboule comme une femme.


Révolte consommée : le mythe de la contre-culture
de Joseph Heath et Andrew Potter.


En quarante ans d'expériences diverses, la contre-culture n'a rien changé d'un système qu'elle croyait renverser. Dans Révolte consommée, Joseph Heath et Andrew Potter dressent le bilan d'un des plus puissant mythe intellectuel de notre époque. Et proposent de réinvestir le champ politique. Interview d'un des auteurs, chronique et quelques exemples d'escroqueries notoires pour en finir avec une illusion.