samedi 1 août 2009

Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie (non achevé).


Certaines nuits, mon père s'enveloppe dans les journaux, s'en fait une doublure de manteau : les gros titres sont enfin sur lui, bien qu'il n'y soit pas nommé. Même quand les températures chutent au-dessous de zéro, il passe la nuit dehors. On m'ampute les orteils m'écrit-il. Les nuits de pluie, il s'emballe de plastique, un sac poubelle Ultra-plus, fermé au scotch ; il se tisse un cocon, s'allonge, fourre ses pieds dans le sac, jusqu'au fond.